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Place de la femme

Les femmes de la fresque des Lyonnais

Aujourd’hui, Aventurieux a voulu rendre hommage a toutes ces femmes célèbres qui ont obtenu la reconnaissance de la France et de leur ville. Ces 4 femmes qui ont, par leur travail et parfois leur talent, mérité leur place sur la Fresque des Lyonnais. En voici leur histoire…

Certains d’entre vous les connaîtront, d’autres non… Mais peu importe en réalité car cet article n’a pas vocation à vous faire une leçon de morale. Non, Aventurieux ne viendra pas vous taper les doigts avec une règle si vous ne connaissez pas les noms des quatre femmes suivantes. Au contraire, nous nous faisons une joie de vous faire découvrir leur histoire.

Louise Labbé, la féministe à la plume aiguisée

Sans doute son nom vous dit quelque chose. Un doux murmure que votre professeur de français susurrait des heures durant dans le creux de vos oreilles. Je vous entends déjà soupirer en vous disant “oui oui mais c’est loin tout ça…” Je vous l’accorde. Mais il est temps pour moi de vous rafraîchir la mémoire. Louise Labé c’est une poète du XVIème siècle. Alors pour vous récapituler un peu le contexte de l’époque, peu de femmes sont à ce moment-là éduquées. Et encore moins de femmes écrivaient pour un public…

Louise Labbé fait un gros fuck à toutes ces conventions sociales. Elle est une femme et alors ? Elle a les capacités d’apprendre l’italien, le latin et la musique, ce qu’elle fera. Histoire d’aller un peu plus loin, elle apprendra même le maniement des armes !

Louise Labé est une femme qui a su s’imposer dans l’univers littéraire du XVIè siècle.

Mariée à l’âge de 19 ans, elle n’en changera pourtant pas sa philosophie de vie. Son oeuvre sera d’ailleurs publiée en 1555 (à l’âge de 31 ans). Un recueil de sonnets amoureux et d’élégies qui sera reconnu par une grande partie des poètes de son temps. Et ça, c’est plutôt incroyable pour l’époque car une femme n’est pas censée penser ou réfléchir. Une femme c’est joli, ça dépense de l’argent pour s’acheter des toilettes (les robes hein, pas les WC…) et puis ça piaille avec ses amies. Mais une femme, c’est tout de même important car ça engendre la vie !

Bon assez parlé, Louise Labbé vous expliquera bien mieux que moi son combat pour l’éducation des femmes à travers son ouvrage Débat de Folie et d’Amour que je vous recommande chaudement (d’ailleurs il est en libre accès sur Internet donc pas d’excuses du genre “non mais j’ai pas de place dans ma bibliothèque”).

Juliette Récamier, la femme d’opposition politique

Si je vous dit “opposition politique” + “femme” + “XIXè siècle” ? Vous me riez au nez… Même moi je me ris au nez ! Et bien laissons-nous surprendre par l’incroyable histoire de Juliette Récamier.

Enfant, elle a été envoyée en pension pour être éduquée, mais rejoint ses parents lors de la révolution en 1793, en pleine période de la Terreur. Elle a alors 15 ans. Quatre ans plus tard, Juliette commence sa vie mondaine en ouvrant un salon de pensée. Lieu de débat d’une population triée sur le volet, ce salon devient un lieu d’opposition au régime de Napoléon.

Juliette Récamier est une femme d’opposition au pouvoir de Napoléon Bonaparte.

Juliette Récamier devient vite une figure incontournable de la vie politique et intellectuelle du début du XIXè siècle. Les réunions qu’elle organise ont de plus en plus d’impact dans l’opposition au pouvoir en place, tant et si bien qu’un ordre officieux de Napoléon interdit ces rassemblements.

Mais la politique reste la politique, et Juliette Récamier a beaucoup d’influence dans son milieu. C’est pourquoi Bonaparte lui proposera quatre fois une place de dame d’honneur à la cour. Bien loin de renier ses convictions (on aime les femmes de poigne nous !) Juliette refusera à chaque fois ces alliances. Si les politiques actuels lisaient ça ils se diraient “pfff y a qu’une bonne femme qui soit assez bête pour refuser ça”, mais nous communs des mortels savons qu’il s’agit simplement d’une femme assez forte pour affirmer ses convictions. Un modèle. Une femme sincère et non avide de pouvoir.

Des refus répétés qui lui vaudront ordre de s’exiler hors de Paris. Si son histoire vous inspire, vous pourrez lire ses correspondances au département des Manuscrits de la Bibliothèque Nationale de France !

Pauline-Marie Jaricot, la jeune femme engagée

Pauline-Marie Jaricot est une jeune fille belle, riche et coquette. Elle évolue dans l’univers particulier des Canuts (si vous avez suivi nos stories Instagram, vous saurez qu’il s’agit des fabricants de soie de Lyon, et sinon vous le saurez désormais via ces lignes). Un jour, elle ressent un appel. Alors non pas un appel téléphonique… un Appel avec un grand A pour se mettre au service de Dieu.

La petite Pauline redéfinit alors ses priorités. Elle se débarrasse alors de ses atours et opte pour la sobriété. Une tenue d’ouvrière de soierie fera désormais très bien l’affaire. Elle s’engage alors dans tout un tas d’actions.

Elle visite des prisonniers, essaye de venir en aide aux plus démunis, soigne les malades et recueille les enfants orphelins qui errent dans les rues. Plus encore, elle vient en aide aux prostituées en leur offrant la possibilité de changer de vie. Comment ? En leur proposant de se faire embaucher dans l’usine de soierie de Saint Vallier que dirige son beau frère. Quand je vous disais qu’elle était engagée. Et à cette époque, elle n’a que 17 ans ! Impressionnant non ?

Pauline Marie Jaricot a occupé une voué sa vie à s’occuper des plus pauvres.

Pour le côté un peu plus religieux, elle agira en créant l’Oeuvre de la Propagation de la Foi. A l’époque, avec l’Eglise n’a plus le soutien de la monarchie. Elle perd alors du pouvoir, mais aussi et surtout de l’argent. Pour soutenir les missionnaires Pauline Jaricot, qui est encore laïque à l’époque (c’est à dire qu’elle n’est pas religieuse) instaure le “Sou Hebdomadaire”. Avec des ouvrières de l’usine de Saint Vallier, elle va toute les semaines quêter pour les missions étrangères.

Pauline Jaricot s’engagera personnellement dans la révolution des Canuts pour leur espérer une vie meilleure. Elle écrira ces quelques lignes qui restent encore aujourd’hui bien ancrées dans l’actualité

« À mesure que l’industrie s’exerce à remplacer les bras de l’homme par des machines, l’ouvrier vertueux qui savait et pouvait faire des économies pour l’avenir ne connaît que la gêne. (…) Il faut s’attacher à améliorer la condition de la classe ouvrière. Il faut rendre à l’ouvrier sa dignité d’homme, en l’arrachant à l’esclavage d’un travail sans relâche, sa dignité de père en lui faisant retrouver les charmes de la famille.”

Claudine Thévenet, la maman des enfants des rues

La vie de Claudine Thévenet n’a pas vraiment bien commencé… Elle n’a que 15 ans lorsque la révolution éclate et que deux de ses frères sont exécutés sous ses yeux. Ce moment est décisif dans sa vie : elle se consacrera désormais aux plus démunis, à ceux qui souffrent. Elle fondera en 1815 La Providence.

Claudine Thévenet s’est donné pour mission d’instruire les enfants pauvres et abandonnés de Lyon.

La mission que se donne Claudine Thévenet est de recueillir les enfants pauvres et/ou abandonnés pour leur prodiguer une éducation, puis leur apprendre un métier. Par la suite, elle créera un pensionnat de jeunes filles, plutôt destiné aux familles aisées, pour leur prodiguer un enseignement religieux et moral. Son oeuvre sera reconnue par le pape Jean-Paul II qui lui attribuera le statut de sainte en 1993.

Vous avez désormais un aperçu de toutes ces femmes qui marqué l’histoire de Lyon, et je suis sûre que ces histoires ne vous ont pas laissé de marbre. Alors, qui sera la prochaine femme a figurer parmi les femmes de la Fresque des Lyonnais ?

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