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Jeanne de Belleville : Femme corsaire de la vengeance

Jeanne de Belleville

On pense souvent, à tord, que les femmes de la Renaissance étaient soumises à la loi du patriarcat. Eh bien nous pouvons dire que ce n’est pas le cas de Jeanne de belleville, également connue sous le nom de Jeanne de Clisson, une corsaire bretonne active au XIVe siècle ! Aventurieux a été subjugué devant cette histoire, et vous raconte sa réputation de redoutable pirate, qui terrorisa les côtes bretonnes et normandes pendant plusieurs années.

Une femme issue de la noblesse

Jeanne naquit vers 1312 dans le château de Belleville, près de Nantes. Elle était la fille d’un noble de la région, et elle reçut une éducation de qualité qui lui permit de devenir une femme cultivée et intelligente. Elle perdra son père à 4 ans mais est élevée par sa maman, féministe avant l’heure ! Toute sa vie, elle se bat contre la pression et la domination des hommes. Alors quand Jeanne est mariée de force à Geoffroy VIII de Châteaubriant, c’est un véritable séisme d’incompréhension ! C’est sans doute pour cela que les deux enfants qu’elle met au monde, pendant cette union, sont illégitimes. Mais elle trouve le grand amour de sa vie Olivier IV de Clisson, un noble breton, grand commerçant, qu’elle rencontre lors d’un de ses déplacements à Nantes et dont elle devient éperdument amoureuse. Entre eux, c’est fusionnel ! Quand elle devient veuve à 27 ans, Guy de Penthièvre lui prend la main mais le mariage est annulé par le pape. Elle peut alors se rapprocher de son amant ! Elle est d’ailleurs rapidement invitée, en 1330, à vivre au château de Clisson. Avec son nouvel époux, elle aura quatre enfants en dix ans.

Cependant, la vie de Jeanne prit un tournant dramatique en 1343, lorsque son mari fut accusé de trahison par le roi de France, Philippe VI. Sans preuve tangible, Olivier de Clisson fut condamné à mort et exécuté, laissant Jeanne veuve et ruinée. En réalité l’accusation n’était pas vraiment fondée… Mais comme Jeanne était réputée pour être excessivement belle, il s’agirait en fait d’une petite crise de jalousie de la part du roi !

La voie de la vengeance…

Furieuse et déterminée à se venger, Jeanne se lança dans la piraterie, prenant pour cible les navires français. Elle s’entoura d’une équipe de corsaires expérimentés et commença à attaquer les navires de commerce et de guerre français le long des côtes bretonnes et normandes.

Elle devint rapidement célèbre pour sa cruauté et sa ruse, utilisant des tactiques de guerre impitoyables pour vaincre ses ennemis. Elle était connue pour couler les navires français qu’elle capturait, noyant les équipages dans l’océan. Elle prit également le surnom de « Jeanne la Rouge » en raison de sa chevelure flamboyante et de sa tendance à s’habiller de rouge.

Une femme de pouvoir

Un jour, alors que Jeanne naviguait le long des côtes bretonnes, elle aperçut un navire français qui transportait de précieux biens. Déterminée à mettre la main sur le butin, elle attaqua le navire et parvint à le capturer. Cependant, lorsqu’elle ouvrit les coffres pour y trouver le trésor, elle ne découvrit qu’une lettre du roi de France, Philippe VI, qui était destinée à un de ses nobles. La lettre contenait des informations confidentielles sur les plans militaires du roi, et Jeanne comprit qu’elle tenait entre les mains une occasion unique de nuire à son ennemi juré. Déterminée à utiliser cette information à son avantage, Jeanne fit parvenir la lettre à l’un de ses alliés, le duc de Bretagne. Le duc fut ravi de recevoir cette preuve de la trahison du roi, et il décida de se rallier à Jeanne et de l’aider dans sa guerre contre la France. Grâce à cette alliance, Jeanne parvint à infliger de lourdes pertes à l’armée française et à devenir encore plus redoutée sur les mers. Elle était désormais considérée comme une véritable menace pour le royaume de France, et elle continua à attaquer ses navires jusqu’à la fin de sa carrière de corsaire.

Malgré sa réputation de pirate redoutable, Jeanne de Belleville était également admirée pour son courage et sa détermination. Elle était considérée comme une femme indépendante et forte, qui n’hésitait pas à prendre les armes pour se défendre et protéger ceux qu’elle aimait.

En 1356, Jeanne se maria pour la deuxième fois, avec un autre corsaire nommé Jean de Graville. Ensemble, ils continuèrent à attaquer les navires français jusqu’à ce que Jean soit tué au combat en 1358. Jeanne décida alors de mettre fin à sa carrière de pirate et de se retirer sur une terre qu’elle avait achetée en Bretagne.

Elle passa les dernières années de sa vie à cultiver son domaine et à s’occuper de ses affaires, mais elle resta célèbre dans toute la région pour sa réputation de pirate redoutable.

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