Socoa est un quartier de la ville de Ciboure qui touche Saint-Jean-de-Luz. C’est un nom basque qui veut dire “le coin”. Il y existe un port depuis François Ier (1515-1547), la baie étant idéale pour permettre aux navires de commerce de faire escale avant l’Espagne. Au XVIIè siècle un fort y est construit pour faire face à la menace anglaise et espagnole.
Si la baie de Saint-Jean-de-Luz est si emprunté par les navires marchand c’est parce que c’est l’endroit le plus sûr au sud de Bordeaux. En effet, au XVè siècle, l’embouchure de l’Adour, rivière qui se jette dans l’océan atlantique, qui se trouve à Bayonne avait été ensablé pendant un peu plus d’un siècle bouchant ainsi l’accès à la ville.
L’idée de la construction du Fort de Socoa naît sous Henri IV. Il souhaite mettre en place une défense pour Saint-Jean-de-Luz face à l’ennemi anglais et espagnol. Néanmoins, les interlocuteurs du projets ne parviennent pas à s’entendre et Henri IV (1594-1610) décède avant la réalisation du fort. Le fort est finalement construit sous Louis XIII (1610-1643), son fils. En 1624, le fort est mis en service même si les travaux continuent. La tour ronde est ajoutée en 1627 ainsi qu’une chapelle.
En 1636, le fort est pris par les espagnols qui changent son nom en fort de Castille. Même s’ils ne gardent le fort que pendant une année, les travaux sont interrompus et ne reprennent qu’après le traité des Pyrénées de 1659 dont l’une des conséquences est le mariage de Louis XIV avec l’Infante d’Espagne le 9 juin 1660.
Des remparts sont notamment ajoutés dès la reprise des travaux. Puis, en 1686, Vauban, l’améliorateur de fort et de forteresse par excellence, propose la construction d’une jetée et d’autres améliorations qui sont achevées en 1698.
Le rôle militaire du fort perdure jusqu’à la révolution française. Il est ensuite tenu par des militaires mais ne participe plus à des conflits. Puis le service des douanes françaises investissent les lieux jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale. Les allemands en prennent possession alors possession.
Après la guerre, le fort est remis au ministère de la jeunesse et des sports et devient un centre lié aux activités de voile.
En 2003, la ville de Ciboure en fait l’acquisition pour préserver l’édifice dans le patrimoine communal.
L’intérieur ne se visite pas mais il est possible de faire le tour de l’édifice. Aventurieux vous recommande la balade ! Vous pourrez en profiter pour observer les fameuses falaises de flysch (alternance de couche de grès et de marnes) caractéristiques de la côte basque, que l’on voit très bien derrière le fort.
Adresse :
Fort de Socoa
Avenue du Commandant Passicot
64500 Ciboure