Le phare le plus à l’Ouest de la France a été allumé il y a 173 ans. Mais il n’a ouvert ses portes au public que le 2 juillet 2022 ! Grâce au formidable travail du compte Twitter @GardiendePhare, Aventurieux vous raconte l’histoire peu banale du phare de Kermorvant !
Comme vous le savez sans doute, la Bretagne est une région riche en phares. Cela vient sans doute du fait que les côtes bretonnes sont particulièrement dangereuses pour la navigation ! Et c’est d’ailleurs dans cette optique, sécuriser la navigation dans le dangereux chenal du Four, que la décision a été prise de construire un phare sur la Presqu’île de Kermorvan, par l’architecte et ingénieur français Léonce Reynaud. Avec le phare de la pointe Saint Matthieu, il donne l’alignement parfait du chenal du Four.
Les travaux démarrent alors en 1847, pour un montant de 34 919,08 francs, et sont supervisés par l’ingénieur Louis Plantier (qui travaille sur les phares de Portzic ou du Petit Minou). L’allumage du phare est annoncé pour l’année 1849. Annonce qui sera respectée !
La tour est divisée en quatre pièces :
En réalité, les gardiens et leur famille n’ont pas habité le phare dans les premiers temps, faute de confort et de praticité. Jusqu’en 1897, le gardien et sa famille vivent donc au Conquet. Ce n’est qu’à partir de 1898 que le logement est investi par les gardiens et leur famille.
Le phare de Kermorvan est constitué d’une superbe optique de 4 panneaux (et on distingue au-dessus le feu de secours). Il est depuis 1923 posé sur un bain de mercure. C’est un feu à éclats qui porte aujourd’hui à 22 milles. Le feu est d’abord alimenté à l’huile puis à la vapeur de pétrole en 1889.
Premier incendie dans la nuit du 16 au 17 septembre 1921 ! Il prend source dans la lanterne, qui est vue depuis le phare de Saint-Mathieu. Le gardien Perrot intervient mais la lentille est endommagée !
En 1944 pendant l’occupation, quelques mois avant la libération, une mine est posée en secret par un officier allemand, au foyer de l’optique pour la détruire. Un jour, le gardien se rend au phare pour une visite de routine. Mais l’officier ne souhaite pas qu’il aille vérifier la partie supérieure du phare.
Eh bien oui, vous vous doutez bien que le gardien aurait remarqué le détonateur qui pendait le long de l’escalier de service ! Cependant le gardien parvient à négocier de tout de même nettoyer la lentille du phare, et voit la mine armée. Il fait mine de ne rien voir et rentre tranquillement au Conquet. Dès son arrivée, il accourt au bureau du département. Ordre est alors donné de mettre la lentille à l’abri par le département et l’intervention de Gerhard Wiedemann, ingénieur du service allemand des phares, qui autorisera le démontage des lanternes (qui interviendra par ailleurs pour sauvegarder plusieurs phares).
Ce qu’il faut retenir, c’est que ce phare est toujours debout grâce à l’intervention décisive de ses gardiens, notamment à l’action de François Carteron, qui réussit à sauver l’optique et le phare de Kermorvan, au péril de sa vie !
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