Le Rocher du Singe est l’un des joyaux du patrimoine de Cléder, mais il n’est pas le seul ! Aventurieux vous emmène à travers une ballade de la ville.
Terre d’inspiration
Terre d’inspiration pour les peintres, Cléder jouit d’un paysage côtier à couper le souffle ! On peut citer quelques artistes qui y ont élu domicile : Armand Prunier (dont vous pouvez voir les oeuvres à l’Espace Armand Prunier), Loïc Faujour, Gilles Perrier, Marie Béguin ou encore Ronan Le Vourc’h. Tous ces artistes ont été inspirés par la beauté du contraste entre le blanc du sable, et le camaïeu de bleu (marine, azur, turquoise).
Au delà de sa palette de couleurs, la plage de Kerfissien à Cléder, offre un fantastique terrain de jeu pour notre imagination grâce à des rochers de taille et de forme si particulières que l’espace a été protégé !
Un site classé depuis le 4 mai 1910
Si comme nous, vous vous ennuyez au bout de 10min de bronzette acharnée, et que vous n’avez qu’une envie (vous dégourdir les jambes) partez avec nous à la chasse aux rochers ! La ballade commence tout à l’ouest de la plage. Vous devrez chercher le premier rocher pour ensuite trouver les suivants !
- Le rocher de L’Ail ou La Brioche
- Le rocher des Éléphants
- Le Rocher du chien endormi
- Le Rocher de l’échalotte : à priori, vous n’aurez pas de mal à trouver ce chaos de granite. L’amas de Rochers peut parfois atteindre les 5 mètres de haut ! Le Rocher de l’échalotte, c’est son corps de garde (le plus gros morceau)
- Adossée au rocher de l’échalotte, vous devriez trouver La Maison de garde De Lavillo (une petite maison sur les rochers). Si vous avez loupé, les précédents rochers, recommencez à les chercher !
Un peu plus à l’est…
- Au large, trouvez les rochers Ar Skeiz, Roc’h Haro et Roc’h An Amied surnommés « les rochers des Naufragés » : car d’après une carte de 1513, lors des grandes marées, l’océan qui entourait ce rocher se retirait entièrement. L’espace rocailleux était alors aussi vaste que l’île de Batz ! Une aubaine pour les bergers qui y emmenaient paître leurs troupeaux.
- An Trebeziou Les Trépieds Il s’agit d’un rocher divisé en 3 petites parties, posé par la mer au milieu de la plage.
- Le Macareux des Amiets : probablement le rocher le plus majestueux (en tout cas c’est notre préféré !). Un macareux, c’est un oiseau noir et blanc, avec un bec orange. Malheureusement, lors d’une tempête, ce volatile de granite qui veillait sur la côte s’est envolé… On tenait tout de même à lui rendre hommage dans cette balade !
- Roc’h Vran Le Rocher du Corbeau, du Chameau ou Chapeau de Napoléon : Nous, on a opté pour le Chapeau de Napoléon… La forme allongée de ce couvre chef nous a sauté au yeux !
- La maison de garde des Amiets : Le 7 décembre 1744, la plage de Kerfissien se fait attaquer par les anglais. Mais l’histoire raconte : « l’ennemi, vertement reçu par les gentilshommes et les milices du pays, fut contraint de rembarquer immédiatement, après avoir perdu un petit nombre des siens ». (on reconnait ici un certain comique chez le Breton !) Le corps de garde des Amiets fut alors construit cette année-là par la capitainerie de Saint-Pol-de-Léon.
Encore plus à l’est…
- Les fours à goémon : (A priori, rien de difficile pour trouver cet emplacement… Il y a même un panneau !) Le Goémont, c’est une algue qui a pourri (pour faire simple). Eh bien figurez-vous qu’à partir du XVIIIe siècle, on s’est mis à construire des fours à goémon pour la fabrique des pains de soude (super utile pour les usines de produits chimiques). Il fallait brûler environ une tonne de goémon sec pour obtenir un bloc de « soude » de 50 kg à 100 kg qui permettait d’extraire 1 kg d’iode dans les usines. Le goémon était brûlé dans des tranchées d’une dizaine de mètres, creusées dans le sol. Des pierres plates assemblées avec de la glaise tapissaient les parois et le fond, et des pierres transversales séparaient la tranchée en plusieurs compartiments, permettant d’extraire plus facilement les blocs de soude.
- Grac’h Zu avec Le Rocher de la Sorcière et le rocher du poisson et Roc’h ar Vates Le Rocher du Prophète : Voilà un rocher qui a obtenu ses titres de noblesse le 9 octobre 1908, en devenant site naturel classé ! Ce lieu Grac’h Zu signifie « vieille noire » en référence à la sorcière et/ou au poisson.
- Roc’h ar C’hilhog Le Rocher du Coq : Celui-ci est assez reconnaissable
- Roc’h an Holen La Roche au Sel : ce rocher serait en fait un ancien site de production de sel gaulois ! Comme quoi, les bretons et le sel… c’est une histoire d’amour qui dure depuis bien longtemps !
- Le Rocher du Singe