Quand on parle du Pays Basque, plusieurs images viennent en tête. Il y a le jambon bien évidemment, puis le béret et enfin les espadrilles ! Ces chaussures reviennent d’ailleurs très à la mode en ce moment. Mais le monde oublie souvent toutes les petites mains qui ont oeuvré pour sa réputation. Aventurieux a aujourd’hui décidé de mettre les Hirondelles de Mauléon en lumière !
Mauléon est depuis des décennies la capitale de l’espadrille. Et cela prend son origine dans des faits concrets. Car saviez-vous que Mauléon, petite commune de Soule, est l’une des premières villes électrifiées de France ? Des usines hydrauliques se montent alors.
Il faut savoir que les espadrilles étaient des chaussures très prisées dans de nombreux corps de métiers. Sa légèreté mais aussi sa semelle qui n’abîme pas les sols leur offraient de réels atouts. Dans les mines, la plupart des ouvriers se voyaient obtenir une paire d’espadrilles par semaine. La production étaient à son apogée mais le besoin de main d’oeuvre se fait sentir.
Depuis les années 1875, on assiste dans le Pays Basque à des migration de la population vers l’amérique. En cause ? La mort de l’artisanat au profit de l’industrialisation. La crise se fait sentir dans les campagnes basques. Les habitants prennent alors la direction de l’Argentine, de la Colombie, du Chili et des États-Unis.
Mais pour faire face à la demande toujours croissante d’espadrilles, il faut trouver de la main d’œuvre qualifiée… et rapidement ! Les usines de mauléon se tournent alors vers le pays frontalier le plus proche, à savoir, l’Espagne.
On les surnommait “les Hirondelles de Mauléon” dans les années 1900. Ces espagnoles qui passaient la frontière tous les automnes pour aller exercer leur savoir-faire dans la capitale de l’espadrille. Un voyage à pieds, long et épuisant, à travers les montagnes pyrénéennes qui durait plusieurs jours ! À leur bras, un petit baluchon enveloppé dans un mouchoir.
Ces hirondelles arrivaient par les Gorges de Kakouetta, puis par les gorges de Ehujarre, pour enfin arriver au petit village de Sainte Engrâce. C’est là qu’une petite charrette les attendaient pour les mener à Mauléon.
Une fois à leur poste, les Hirondelles travaillent comme des forcenées. Environ quatorze ou quinze heures par jour, pendant toute la durée de l’hiver et du printemps. Les maisons des quartiers de Licharre, la Haute Ville, et la Ville en Bois accueillent jusqu’à 20 ouvrières. Malgré les conditions de vie difficile, l’ambiance est à la fête ! Chants et danses rythment le quotidien des Hirondelles. Les femmes ouvrières d’espadrilles ont longtemps favorisé l’économie des vallées de la Soule. Et pourtant, nous avons aujourd’hui tendance à oublier ces petites mains !
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