Les Jardins Délirants sont un endroit unique du Cantal, sorti de l’imagination de Michèle Dallon. Couturière aux doigts d’or, elle a réussi à faire de son jardin privé, un lieu d’expression artistique qu’Aventurieux a eu la chance de visiter.
Lorsque nous avons pris la route de Parensol, dans le Cantal, nous avons dû braver la neige et la pluie. Pour être tout à fait honnêtes, nous étions totalement démoralisées… Eh bien oui les gars, 2 semaines de pluie, de neige et de froid… Y a que les pingouins qui supportent ça !! Mais quand nous sommes arrivées aux jardins délirants, toutes nos mauvaises ondes se sont envolées. Comme ça, en un claquement de doigts. Pfiout : envolé le moral dans les chaussettes.
Rapidement, nous sommes accueillies par Michèle Dallon. Elle nous fait entrer dans son atelier, son espace créatif, son petit cocon. Au coin du feu nous entamons une discussion, comme au salon de thé. Elle se confie tout d’abord sur son parcours. L’histoire commence quand cette ancienne parisienne quitta la ville. “Je supportais assez mal la vie citadine, donc je suis venue m’installer en Auvergne, pour travailler dans des élevages de brebis pendant quelques années.” Ce métier a été un déclic pour elle. En effet, à force de travailler avec des moutons, Michèle a eu envie de travailler la laine. Elle s’est donc acheté un rouet, une machine pour filer la laine, vous savez comme dans la Belle au Bois Dormant.
Armée de son courage, Michèle entame une formation en 1984 dans les métiers de la mode. Elle apprend alors à tisser, à coudre, à couper les vêtements mais aussi à faire des patrons et à teindre ses tissus. Deux ans plus tard elle ouvrira son atelier de confection. “J’y faisais un petit peu de tout : du linge de maison, des rideaux, des chemins de table… Tout était tissé main, et donc c’était très long à faire. J’avais un peu de mal à vendre parce que c’était très cher mais j’ai quand même réussi à exercer ce métier pendant 15 ans.”
En 1999 Michèle avait ouvert un premier jardin, en parallèle de son activité. Un jardin sur le thème du tissus pour être tout à fait précise. Elle y cultive tout un tas de plantes textiles : du lin, du chanvre et parfois même du coton, des plantes teintorielles, des plantes avec lesquelles on pouvait laver les tissus… En tout, environ 150 sortes de plantes ! Un vrai trésor ! Ce jardin durera 10 ans. “Et puis en 2009, j’ai compris qu’il fallait que je ralentisse le rythme… J’allais tomber malade si je continuais ainsi. Donc j’ai décidé de fermer le jardin et mon atelier. Et pendant 1 an et demie, j’ai pris un break et j’ai réfléchi à ce que j’allais faire. ”
Pendant un an et demie, Michèle marche, se ballade, réfléchit. “J’ai mis les choses complètement à plat. J’avais encore envie de travailler le tissus. Parce que c’est mon métier, parce que c’est un matériau que j’aime bien, et puis par dessus tout j’en ai encore envie. Mais en même temps, j’ai envie de me passer tous mes caprices.”
C’est alors que naît l’idée des jardins délirants. Un espace où Michèle pourrait habiller son jardin avec des tissus. Elle lance alors un appel au don et récupère tous les vêtements usés des alentours. Cela constituera sa matière première. Elle les découpe, les range par couleur, puis par taille, pour enfin les transformer en véritables oeuvres d’art. Ce qui est surprenant, c’est que le jardin est en constante évolution “les tissus s’abîment vite, donc j’enlève tout ce qui est défraîchi pour faire de nouvelles créations.” Et ce jardin est un succès. Il attire tous les ans de plus en plus de visiteurs. Environ 2.400 en 2018 ! Un chiffre de bonne augure pour les années à venir. Comme quoi, on peut être une femme artiste, dans tous les coins de France, et même à la campagne !
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