Découvrez notre boutique Aventurieux!

Écologie

Le riz, un aliment pas très écolo

Riz

Saviez-vous que la Camargue est une région productrice de riz ? Et oui le riz ce n’est pas qu’en Asie ! En Europe, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Grèce et la France produisent également du riz. Nous sommes allées à la rencontre d’un producteur de riz camarguais, on vous explique tout ça !

Une petite histoire du riz

Cela fait environ 8 000 ans que l’homme sait cultiver du riz. On connaît le riz en Europe grâce à Alexandre Le Grand, ce qui remonte donc au IVè siècle avant J.C..
La culture du riz en Europe se développe bien plus tard, lorsqu’Henri IV souhaite que tout son peuple mange à sa faim. Il demande donc à son premier ministre Sully de trouver de nouvelles cultures qui le permettrait. C’est alors que le riz entre en scène.
Puis le riz est un peu délaissé et c’est le Maréchal Pétain qui en prépare le retour en France en faisant venir des vietnamiens pour aider les camarguais à cultiver du riz.

Après la Seconde Guerre Mondiale, le plan Marshall permet de reconstruire l’Europe et la Camargue en profite également. De nouvelles stations de pompage et des canaux d’assainissement sont installés et de nombreux agriculteurs se dotent de tracteurs. Mais il faut attendre la perte de l’Indochine en 1954, pour que la production de riz se développe en Camargue. Grâce au 30 000 hectares de riz, presque la moitié des besoins français de l’époque sont couverts.

Aujourd’hui la culture du riz en Camargue occupe 10 000 hectares et ne couvre plus autant les besoins des français.

Le riz camarguais, un riz plus écolo ?

Lorsque l’on nous a parlé du riz de Camargue, on nous a expliqué qu’il était produit de manière plus écologique que le riz provenant d’Asie.
Il faut savoir que produire du riz en rizière dégage beaucoup de méthane. Le méthane est un gaz naturel qui, lorsqu’il est relâché dans l’atmosphère retient la chaleur pendant 12 ans. Pour info, c’est moins longtemps que le CO2 qui la retient pendant 100 ans sauf que la chaleur retenue par le méthane est bien plus chaude que celle retenue par le CO2. Le méthane contribue donc 28 fois plus au réchauffement climatique que le CO2. Le dégagement du méthane par les rizières est dû à la décomposition de matière organique dans un sol privé d’oxygène et recouvert d’eau.

Rizière asiatique
Rizière asiatique

En Europe et donc en Camargue, on assèche régulièrement les rizières. Dans un premier temps, c’était surtout pour pouvoir labourer l’hiver, quand le riz ne pousse pas. On s’est alors aperçu qu’en faisant cela l’oxygène revenait dans le sol empêchant ainsi le dégagement de méthane.

Génial du coup, non ? Et bien pas tant que ça. En creusant un peu sur le sujet, nous nous sommes rendus compte que l’alternance de milieu humide et sec en rizière dégage un autre gaz, le protoxyde d’azote.
Qu’est-ce que c’est encore ce truc là ? C’est un gaz utilisé dans le milieu médical comme anesthésiant local dans les opérations d’urgence hors hôpital. Jusque là tout va bien mais c’est également un gaz à effet de serre, très efficace dans la destruction de la couche d’ozone. Pour se rendre compte de l’impact des différents gazs, chaque gaz à son équivalent en CO2. Le protoxyde d’azote est 298 fois plus nocif que le CO2 a quantité égale. À côté le méthane passe même pour un petit joueur en étant 28 fois plus nocif que le CO2.

Que choisir alors ? Libre à chacun de faire son choix, il n’y a pas encore de solution miracle… Nous avons toutefois trouvé des études cherchant à récupérer ces gazs pour en faire de l’énergie. Une bonne idée mais qui n’en est qu’à ses débuts.

Crédit photo : libre de droits

Articles similaires
ÉcologieÉducationNon classéVisites

Île des Glénans

Écologie

MÉGO!

Écologie

Production écolo dans le Parc naturel des Landes de Gascogne

ÉcologieVisites

La Dune du Pilat

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *